je ne
je nuit lumière
trace indécise
des lignes
traces
noir sur bleu
je bave bleu bave

je ne
je nuit je nuis
je tire
étire la langue
lourde grosse
dans la bouche
elle fait comme un paquet
étouffe les mots les maux les momos les mots
vains

âmes soufflées
essoufflée écartelée
je nuit je oui je nous i je nous hais
je nouais je noeud je
ne
le temps d'en haut
je noue je

nuit lumière
lumière
je m'appelle
pas je m'appelle pas
le dessin de ses veines
de sur la main renversée
je nuit je ne

je ne nuie pas
pas le pas j'apprends la courbe du
pied
vieille pute
j'ai fais la guerre dans les
tranchées
je nuit je ne gêne ne
noeud
au fond du ventre

je ne tracer
un creux
au milieu
des décombres
je nuit lumière
elle s'est laissée sur
un banc

je nuit genoux
des centaines de milliers de milliards de millimètres
dans les
genoux
tracer les trous de la
ville

je nuit je noue je
béance je hanche
je chance
je ligne de
chance
j'oeil clos
je couds découds autour du
trou

je ne
les lignes de tes veines
vaine
je chance je
hanche

plate
je plate
détourne con
tourne
tu balles
je nuit
perdue

ce répondeur ne
ne prend plus de message
je nuit je nuie à toi
je nuie à moi
je âme
je aime je haine je bave je aine je hanche tu
chance

je ne nuit
le temps d'en bas
l'oeil hissé
pénombre
lui a mangé la bouche épaule langue yeux
je nuit je nie je vis

je ne
il a écroulé son ventre
offrande
aux âmes soufflées
un train est passé
passe trace
trace ta putain de route dégage pas
touche
putain
mange tes morts

je ne
je ventre
déroule l'oeil l'oeil roule
je nuit je nuite je note
il s'est laissé sur le banc
un temps
le temps vertical prendre
prendre cou courbe
j'apprends la courbe du
pied

je ne nuit
trace les veines crevées sous les
doigts
crever trouer la
nuit
les mots partout collés sur
peau
de la ville
je nuit je nuie je suis je fuis je suis je
sue