Démolition, Prendre Corps est un film qui veut toucher à ce qui réside de plus profondément inscrit en notre intimité, dans notre rapport au corps, au territoire, à la parole, à l'autre, à la solitude.

Sous-tendu par un axe de fond ancré dans une réalité actuelle - l'opération de réhabilitation de l'hyper centre de la ville de Marseille – à travers un questionnement sur le devenir des prostitué(e)s qui habitent les rues Sénac et Curiol, ce film interroge notre regard sur un univers larvé de représentations véhiculées par peur et ignorance.

Ce film est une dissection, celle d'un territoire multiple : rues, vestiges d'intérieurs d'immeubles vidés de leurs habitants, chantiers hantés par des monstres mécaniques, fragments de corps féminins.

Images et sons s'articulent dans des doubles mouvements animés par une dialectique faisant entrer en résonance force et fragilité, organique et minéral, démolition et résistance, anonymat et dévoilement.


Démolition, Prendre Corps veut sonder l'ambivalence et l'incertitude des choses et des êtres. Le film veut dire la fragilité du monde et ce qui fait que l'on tient debout.